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Spartacus gods of the arena episode 5 2011 01 6x4

Gladiateurs à l'entraînement.

Les combats de gladiateurs sont particulièrement prisés à Capoue où on trouve des ludi réputés à travers tout l'empire. Les ludi de Cnaeus Lentulus Batiatus et de Servilius Pius Daemascus s'y trouvent.

Origines[]

Les combats de gladiateurs remontent à l'âge d'or de la civilisation étrusque. D'abord sacrifiés dans le cadre de rites funéraires complexes, leur sang était dédié aux morts et devait les aider à traverser le voile de l'au-delà. On les appelle d'abord bustuarii (de bustum, qui signifie bûcher) pour symboliser le bûcher funéraire. Peu à peu, des citoyens influents constatent l'engouement pour les combats et décident d'en offrir lors de réceptions ou de banquets. Toujours aussi prisés lors des obsèques des membres de la noblesse, il est de coutume de faire défiler les gladiateurs avec des masques mortuaires des êtres disparus et d'offrir leur sang pour la pérennité de la gens.

Avant même qu'ils soient l'apanage de lanistes, les gladiateurs sont possédés (comme esclaves) par les nobles qui mesurent leur prestige grâce au nombre de combattants qu'ils possèdent et qu'ils peuvent sacrifier pour le plaisir de leurs convives. Ce n'est qu'en 105 avant J.-C. que les combats de gladiateurs sont institutionnalisés au sein d'arènes, sous recommandation sénatoriale. Plusieurs historiens croient que le Sénat a voulu officialiser la pratique afin de concurrencer les jeux grecs et instaurer une tradition purement italique.

Le statut des gladiateurs[]

Utilisés comme divertissement lors de spectacles privés, anniversaires et obsèques, les gladiateurs peuvent être loués ou achetés. La plupart du temps, les membres de la nobilitas louent les services de gladiateurs à un laniste, puisqu'ils n'ont souvent pas le temps de pourvoir à leur entraînement en vue d'une prochaine célébration. Toutefois, les plus férus de combats peuvent s'en prodiguer quelques uns et les entraîner en achetant également un entraîneur (qu'on appelle doctore). Si la réputation des lanistes est entachée par leur fonction de commerçant de chair, celui des nobles qui possèdent des gladiateurs et les entraînent ne l'est pas et ne souffre donc d'aucun préjudice.

Si les membres de la nobilitas ne veulent pas tous acheter des gladiateurs, beaucoup s'adonnent à un mécénat qui leur permet de financer un ou plusieurs combattants. Ceux-ci demeurent attachés à leur laniste (puisqu'il possède les installations nécessaires à leur entraînement), qui a tous les droits sur eux, puisqu'ils demeurent ses esclaves. Toutefois, comme les lanistes ne sont pas issus de la nobilitas (les nobles qui possèdent des gladiateurs ne sont pas appelés lanistes), il devient délicat de contredire les instructions du mécène qui finance ses gladiateurs. Les jeux ( munera) deviennent l'apanage exclusif de l'État romain. Certes, il est toujours possible d'organiser des combats privés, mais les arènes publiques sont strictement dédiées aux jeux organisés par la magistrature.

Provenance des gladiateurs et des gladiatrices[]

Venus des quatre coins de l'empire, les gladiateurs sont généralement des esclaves ou des prisonniers de guerre, mais cela n'empêche en aucun cas un homme libre ou un soldat émérite de s'y prêter. On appelle alors les gladiateurs engagés volontairement auctorati. Si les citoyens qui s'enrôlent dans des combats de gladiateurs sont rares, ils sont surtout poussés à le faire pour payer une dette ou faire vivre leur famille avec le salaire versé après des combats victorieux. Ils étaient généralement engagés de 3 à 5 ans et pouvaient retrouver un bon niveau de vie à la fin de leur contrat. Toutefois, ils étaient considérés comme des esclaves, puisque devenir gladiateur impliquait une loyauté sans borne au laniste auquel ils étaient attachés. Il n'en a pas toujours été ainsi, puisque durant l'âge d'or de la République, ils conservaient leur statut d'hommes libres et n'étaient pas tenus de respecter à la lettre les instructions du laniste, tout comme ce dernier n'avait ni le droit de torture ou de mort sur le gladiateur engagé.

Les femmes ont également leur place dans ce monde de sang et de sable. Même s'il était rare de voir des femmes combattre dans l'arène, ces spectacles étaient particulièrement prisés et attiraient sur le laniste (ou le mécène) de la gladiatrice victorieuse un grand prestige. Il était encore moins fréquent (voire très rare) qu'une femme romaine s'adonne à la gladiature volontairement. Les femmes qui combattaient dans l'arène étaient souvent des étrangères, prisonnières de guerre ou esclaves talentueuses.

Les ludi[]

Écoles d'entraînement dédiées entièrement à la gladiature, les ludi sont nombreux au sein de l'empire romain. Dans les provinces, on retrouve plus de ludi privés que de ludi impériaux. Toutefois, à Rome, le monopole des jeux est imparti à l'État romain qui forme ses gladiateurs dans quatre ludi impériaux : le ludus magnus, le ludus matutinus, le ludus dacicus et le ludus gallicus. Le ludus magnus est sans conteste le plus important et le laniste qui figure à sa tête est un homme important et très influent (il s'agit sans doute du seul laniste capable de s'attirer les faveurs de certains nobles romains). À l'extérieur des murs de Rome, les ludi privés sont monnaie courante et sont plus fréquents que les ludi impériaux. Les ludi privés de la ville de Capoue, de Pergame,

Ludusmagnus

Illustration du ludus magnus.

d'Alexandrie et d'Aquilée sont particulièrement réputés.

Catégories de combattants[]

Deux groupes se dégagent chez les gladiateurs : ceux qui utilisent un long bouclier (scuta) et ceux qui utilisent un bouclier court (parmae). Alors que la période précédant le 1er siècle avant J.-C. préconisait des affrontements entre gladiateurs du même groupe, c'est l'inverse qui devient la norme pour plaire aux foules à partir du 1er siècle. Un combat entre deux gladiateurs d'un groupe différent permettait à l'assistance de parier sur l'un ou l'autre en fonction de sa préférence de combat et de spécialiser les lanistes dans l'un ou l'autre des styles.

Parmi les parmae s'illustraient les gladiateurs de type hoplomaque, thrace et provocatores, alors que du côté des scuta excellaient les samnites, mirmillons et secutores. En plus d'offrir aux spectateurs des duels enlevants entre les deux types de combattants, on offrait également des affrontements entre des venatores (chasseurs) et des animaux. Ceux-ci étaient particulièrement prisés au sud, dans la péninsule ibérique et en Afrique.

Affranchissement et liberté[]

Les gladiateurs ayant remporté plusieurs victoires se voyaient souvent attribuer la liberté, les dégageant de leur obligation de combattre. Ils se voyaient donc, au terme d'un combat de primus, décerner le radius (le glaive de bois), ce qui les affranchissait automatiquement. Beaucoup, rendus riches grâce à leurs nombreuses victoires, devenaient des notables et pouvaient briguer le rang équestre. Toutefois, rares étaient ceux qui recevaient la liberté, la plupart des gladiateurs mourant généralement entre l'âge de 20 et 30 ans.

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